On aurait voulu saboter les « Nuits du 4 août » que l’on ne s’y serait pas pris autrement :
annoncer aux organisateurs de la fête, à trois semaines de l’événement, qu’elle était interdite, « pour raisons de sécurité ».
Nul n’ignore que de nos jours les opérations politiques les plus louches se trament à peu près toutes derrière des « raisons de sécurité ».
Cette fois-ci, c’était donc la préfecture de Haute-Vienne et la mairie d’Eymoutiers, où devaient se dérouler les festivités, qui parlaient d’une seule voix.
Elles arguaient du déferlement de « populations à risque » et du fait que les organisateurs auraient été « manipulés par l’ultra-gauche ».
Tout ce radotage trop connu n’exprime que la vieillesse d’un monde, qui voit sa fin venir dans chaque nouveau visage qui surgit.
Malheureusement pour les autorités, le plateau de Millevaches étant ce qu’il est, il s’est trouvé une commune proche pour accepter au pied levé d’accueillir les Nuits du 4 août, et sauver ainsi et la fête et l’honneur.
C’est donc à Peyrelevade, sur le versant corrézien du plateau, que se dérouleront les Nuits du 4 août. Rien n’a changé de ce qui était programmé, tout a été adapté aux nouvelles conditions.
Ce fut seulement un petit surcroît de travail pour les organisateurs.
Mais cela n’est rien : ce n’est pas tous les jours que l’on a le privilège d’organiser une fête interdite.
Et puis, de vous à moi, peut-on rêver plus franche reconnaissance de la nécessité politique des Nuits du 4 août que cette tentative ratée de les empêcher ?
Venez nombreux.
Nous comptons sur vous pour rencontrer la population de ce plateau qu’on dit désert et qui est pourtant si bien habité, pour lui manifester votre respect en respectant ses lieux et ses rythmes de vie, pour construire avec elle et avec tous ceux qui viendront de partout un moment d’intensité fait de rêves, de réflexion et de joie pour en finir avec le vieux monde.