Caluire-et-cuire. Deux arrestations à Cuire lors d’une soirée agitée

Caluire-et-Cuire. Des violences urbaines se produisent depuis ce week-end dans le quartier de Cuire-le-Bas

Depuis ce week-end, et sans raison apparente, des incidents se sont produits entre des jeunes gens de Cuire-le-Bas et les forces de l’ordre.

Les affrontements ont commencé dans la nuit de samedi à dimanche, dans le secteur de la rue du Capitaine-Ferber, où des équipages de police ont été pris à partie.

Lundi soir, la direction de la Sécurité publique a donc mis en place une SLIC (structure légère d’intervention et de contrôle). Cette opération de sécurisation s’est soldée par de nouveaux affrontements et deux interpellations, après de sérieux accrochages auxquels ont participé des jeunes gens prêts à en découdre. Dans un premier temps, un équipage a été pris à partie par un habitant du quartier, un jeune homme de 25 ans qui a copieusement insulté les policiers. Ceux-ci ont tenté de l’interpeller, mais il s’est réfugié chez lui, tandis que d’autres jeunes gens s’en prenaient aux fonctionnaires, qui ont alors fait usage d’une bombe lacrymogène. L’un des jeunes, très agressif, a eu le temps d’ameuter le voisinage.

En quelques instants, trente à quarante individus, dont certains étaient encagoulés et armés de barres de fer, se sont alors attroupés face aux policiers qui, pour se dégager, ont employé une grenade de désencerclement de type MP7, qui libèrent des plots de caoutchouc au niveau des jambes.

Après ce premier accrochage, de nombreux équipages de police ont convergé dans le quartier. Le jeune homme qui s’était réfugié chez lui s’est de nouveau manifesté, appelant ses amis à la confrontation. Sous les horions, des projectiles se sont abattus sur les policiers, qui ont dû recourir à un lanceur de balles de défense.

Deux jeunes gens, dont celui à l’origine des incidents, ont été interpellés en fin de soirée, vers 23 h 30. Celui qui habite le quartier a 25 ans, l’autre qui demeure à Bron est âgé de 26 ans et ils ont été placés en garde à vue à la brigade de sûreté départementale, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.

Lors de la première tentative d’arrestation, plusieurs policiers ont reçu des coups et ont été légèrement blessés.

Leur presse – Le progrès (C. M.), 06/07/2011

Labège. Un commando saccage le centre de la protection judiciaire de la jeunesse

Un commando d’une dizaine de personnes encagoulées a fait irruption, hier, vers 11 h 15, à Labège (Haute-Garonne), dans les locaux de la Direction interrégionale Sud de la protection judiciaire de la jeunesse. Une fois dans les lieux, ces personnes, visiblement bien organisées, se sont dispersées pour se ruer dans les couloirs et dans les différents bureaux « armées » de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains.

Aspergé de lacrymogène

Les membres du commando se sont également emparés de plusieurs extincteurs qu’ils ont, là encore, déversés sur les bureaux. Un employé qui tentait de s’interposer a été copieusement arrosé de gaz lacrymogène. Certains ont aussi rédigé sur des murs : « Nique la justice » et « Porcs ». Cinq minutes après être entré, le commando est ressorti en courant non sans avoir lancé plusieurs dizaines de tracts qui contiendraient des propos injurieux sur l’action éducative menée par la protection judiciaire de la jeunesse. Des écrits que les gendarmes ont saisis dans l’espoir d’identifier leurs auteurs et l’ordinateur avec lequel ils ont été rédigés. La section de recherches de Toulouse, en charge de l’enquête, a également fait procéder à des relevés de traces et d’indices sur les tags et dans les différents lieux où a sévi le commando.

Michel Valet, le procureur de la République de Haute-Garonne, fait savoir que « tout laisse à penser qu’il s’agit de l’action de gens qui veulent manifester leur opposition aux réponses apportées en matière de lutte contre la délinquance des mineurs ». Un durcissement de ces réponses, souhaité par le gouvernement, est actuellement en cours d’élaboration. Michel Valet indique également que « les agents de la PJJ n’ont pas fait l’objet de violence physique même si cet acte, qui n’a finalement fait que peu de dégâts, les a profondément choqués ».

Cette affaire survient quelques semaines après celle d’Orvault, en Loire-Atlantique, où un mineur délinquant placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville s’était suicidé. Des gens avaient alors écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue ».